Depuis 18 ans, Toulouse tente de panser ses blessures. L’explosion qui a fait 31 morts et des milliers de blessés reste une plaie béante pour la ville Rose, alors que la procédure judiciaire est toujours en cours.
Comme chaque année, la commémoration sera divisée entre différents groupes. Trois cérémonies distinctes ont lieu aujourd’hui, celle des anciens salariés, celle des sinistrés, et la cérémonie officielle dirigée par la mairie, aux côtés de La Grande Paroisse, filiale de Total et propriétaire d’AZF, dont la responsabilité dans l’accident est toujours entre les mains de la justice. La Cour de cassation doit se prononcer le 7 novembre sur la décision de la Cour d’appel de Paris, qui a reconnu coupable l’ancien directeur de La Grande Paroisse, Serge Biechlin, et l’a condamné à 15 mois de prison avec sursis et 225 000 euros d’amende.
Cette scission entre les Toulousains et leurs dirigeants est à l’image de la politique de la ville. Une cérémonie en grandes pompes avec représentants de l’État, grands industriels et investisseurs d’un côté, et habitants en souffrance de l’autre.
Jean-Luc Moudenc a dernièrement comparé l’incident de Notre-Dame Dame de Paris à la catastrophe D’AZF, et a donc eu l’audace de rapprocher la perte d’un patrimoine, à l’homicide involontaire, quoique toujours entre les mains de la Cour de Cassation, de 31 hommes et femmes sans compter les blessé-e-s et mutilé-e-s
Toutes mes pensées vont évidemment aux victimes de cette catastrophe.